Au fil des années, le coût de l’électricité n’a cessé d’augmenter ; aussi, les particuliers recherchent l’autonomie énergétique. Différentes possibilités permettent de produire sa propre énergie, nous avons consacré un article à ce sujet, vous pouvez le consulter si cette thématique vous intéresse: Produire son énergie. Le développement des énergies renouvelables étant encouragé par l’État au moyen d’aides publiques, l’énergie solaire est de plus en plus exploitée. La solution photovoltaïque étant devenue plus abordable, elle séduit de nombreux Français. Comment être indépendant en électricité ? Produire de l’énergie grâce au panneau solaire installé chez soi, et la consommer directement, c’est le principe de l’autoconsommation photovoltaïque. Faisons le point sur cette solution.
Pourquoi choisir l’autoconsommation photovoltaïque ?
Comprendre l’autoconsommation
Cette solution consiste à produire son électricité pour sa consommation, chez soi. L’autoconsommation photovoltaïque utilise l’énergie solaire pour générer de l’électricité. On peut revendre tout ou partie de sa production électrique. On parlera d’autoconsommation électrique, si l’on consomme toute l’électricité, ou qu’on ne la revend que partiellement. Une revente complète exclut la notion d’autoconsommation. Pourquoi l’autoconsommation ? Cette solution présente l’avantage majeur de diminuer sa facture énergétique, en n’achetant pas son électricité au réseau public.
Autoconsommation totale ou autoconsommation partielle
L’autoconsommation avec revente du surplus signifie que vous vendez directement à un acheteur votre énergie électrique produite en trop, que vous n’utilisez pas pour vos propres besoins. Elle sera ainsi injectée sur le réseau public. Cette solution permet de rentabiliser l’investissement de départ pour l’installation photovoltaïque. Pour bénéficier des aides publiques, le dispositif doit avoir été posé par une entreprise agréée. L’acheteur de la production électrique excédentaire, s’assure ainsi que l’installation est conforme. Ce système de l’obligation d’achat, en cas d’excédent de production, impose de formaliser ce rachat en concluant une convention spécifique avec l’acheteur.
Ce type d’autoconsommation partielle permet de réduire sa facture d’électricité de moitié, sans pour autant devoir en consommer moins. En effet, votre installation va générer l’électricité qui alimentera immédiatement votre habitation. Bien que vous soyez autonome en électricité dans votre maison, sachez que si vous n’en produisez pas suffisamment, le réseau public viendra immédiatement prendre le relais, en complément de votre installation photovoltaïque. Ainsi, vous n’aurez pas à installer des batteries pour compenser le manque, ni à changer vos habitudes pour consommer moins.
L’autoconsommation totale n’implique pas la fin de son abonnement, ni de son raccordement au réseau électrique public. L’autoconsommation totale est une autoconsommation avec injection gratuite de la production excédentaire, sur le réseau public. Cette solution permet certes une baisse du coût de l’électricité, mais en cas de surproduction, l’excédent ne peut pas être vendu. Il faut alors veiller à ce que le dispositif d’autoconsommation ne soit pas trop puissant, pour suffire à votre consommation, tout en limitant l’excédent injecté à titre gracieux sur le réseau.
L’autoconsommation intégrale permet aux particuliers de procéder eux-mêmes à la pose de leur kit solaire chez eux, à l’emplacement qu’ils souhaitent (photovoltaïque au sol, sur le toit, etc.)
Qu’est-ce qu’un kit photovoltaïque ?
Le kit photovoltaïque en autoconsommation
Un kit solaire pour l’autoconsommation désigne généralement une installation photovoltaïque posée par un particulier, pour sa propre consommation électrique. Mais cela peut également désigner le dispositif installé par un professionnel agréé. L’énergie solaire captée par le dispositif est convertie en électricité, et ce kit photovoltaïque permet une autoconsommation directe chez soi.
L’autoconsommation intégrale, comme vu précédemment, vise une consommation complète de l’électricité générée, sans revente. Cela implique toutefois d’être raccordé au réseau public, en cas de production excédentaire. Dans cette solution, le kit est posé soi-même. En autoconsommation avec vente du surplus, là encore, il faut un raccordement au réseau, et l’installation est réalisée par un professionnel qualifié.
Nous venons de voir les solutions en matière de photovoltaïque avec raccordement, mais il existe des sites indépendants du réseau. En effet, dans le cas d’une autoconsommation intégrale dans un site isolé du réseau public (non raccordé), il faudra un kit solaire autoconsommation avec batterie, permettant l’autonomie énergétique. L’avantage est de produire son électricité sans dépendre d’un fournisseur.
Le matériel à installer
La production d’électricité chez un particulier requiert l’installation à son domicile, d’un kit solaire complet en autoconsommation. Il faudra veiller à se doter d’un bon équipement.
Ce kit comporte plusieurs éléments : les panneaux solaires sont des capteurs qui convertissent la lumière du Soleil absorbée en électricité. Viennent ensuite les éléments de fixation, pour attacher ces panneaux à la toiture. Ces derniers se posent sur les tuiles, vous n’aurez donc pas à les retirer. Il y aura également des capteurs à intégrer à votre armoire électrique, permettant de mesurer votre consommation. L’armoire relie l’installation photovoltaïque à l’ensemble des appareils électriques de votre maison. La box d’autoconsommation fournie, est un outil pour gérer efficacement son énergie électrique. Des micro-onduleurs ou onduleurs solaires viendront convertir l’énergie issue des panneaux en courant alternatif, pour alimenter votre maison.
Est-il plus intéressant d’installer son kit solaire soi-même ?
Le choix va dépendre de plusieurs éléments. D’abord, du but recherché : si l’on souhaite amortir son installation, autant s’orienter vers des panneaux solaires installés par une entreprise qualifiée. En effet, dans ce cas, le dispositif sera éligible aux aides financières (prime à l’autoconsommation photovoltaïque, et obligation d’achat pour le surplus produit, notamment).
On pourra aussi installer les panneaux solaires soi-même, pour économiser le coût d’installation. Mais ce choix ne permettra pas de bénéficier des aides publiques, car elles sont soumises à une pose effectuée par un installateur agréé. En outre, c’est une démarche qui relève de l’autoconsommation intégrale, ne permettant pas de revente au réseau. Pour limiter la surproduction, il faudra donc bien faire attention à la puissance de son kit, et effectuer un calcul de son autoconsommation photovoltaïque, pour mieux la maîtriser.
La décision pourra également dépendre de vos talents en matière de bricolage : effectuer la pose d’un kit photovoltaïque requiert des précautions et un peu de technique. À défaut, des accidents et dysfonctionnements pourraient survenir, et causer des dommages matériels, voire corporels. Bien que les notices explicatives de ces dispositifs soient en principe faciles à comprendre, la réalisation doit toutefois être maîtrisée. Contrairement à une pose effectuée par une entreprise agréée, l’installation par un particulier ne sera pas couverte par la garantie décennale.
Dans le cadre de l’installation d’un kit solaire effectuée soi-même, une déclaration d’autoconsommation photovoltaïque devra être effectuée, au moyen d’une convention d’autoconsommation sans injection. En outre, le fait d’installer des panneaux solaires sur le toit est soumis à une déclaration préalable de travaux, à effectuer auprès de la mairie. Dans le cas d’une installation sur le sol, en fonction de sa hauteur et puissance, le dispositif pourra également être soumis à cette autorisation d’urbanisme. Enfin, les installations photovoltaïques sont soumises à un contrôle de conformité électrique par un organisme spécifique : le Consuel.
Choisissez bien votre type d’installation, en fonction de ces renseignements.
Mise à jour le by fabien