Et si vous mettiez des lilas dans votre jardin. C’est un arbuste peu exigeant qui vous étonnera par sa vigueur et sa longévité. Il convient aux grands comme aux petits jardins…
Il existe 22 espèces de lilas provenant principalement de l’Europe du sud-est et de l’Asie, ce qui devrait suffire à votre bonheur.
Comment les choisir ?
Le lilas doit présenter 6 ou 8 branches. Choisissez donc un jeune plant qui en possède déjà plusieurs. Il doit être bien enraciné dans son pot, ou présenté en motte recouverte d’une toile de jute solidement ficelée.
La bonne époque
L’époque idéale pour la plantation de vos lilas est le printemps (avril-mai). L’arbuste a alors le temps de s’enraciner correctement pour se préparer à affronter l’hiver. Mais si vous achetez une plante parfaitement conditionnée, il vous sera possible de la planter beaucoup plus tard (jusqu’à la fin du mois de septembre).
Vous êtes maintenant en possession d’un magnifique lilas. L’emplacement que vous lui réservez doit être de préférence ensoleillé, très bien drainé (si ce n’est pas le cas, plantez votre plant sur une butte de 30 à 50 cm de haut) et de ph neutre à alcalin. Ajoutez du compost et du sable si votre sol est très lourd.
Dans tous les cas, on incorpore à une terre de jardin de la matière organique sous forme de compost ou de fumier bien décomposé. Un petit truc consiste également à ajouter une tasse de farine d’os moulu.
Si vous souhaitez fertiliser votre lilas au cours des années suivantes, utilisez un engrais riche en phosphate (type 4-16-12) que vous appliquerez vers la mi-mai.
Les différentes tailles
La taille de formation
Votre lilas est maintenant planté, il va falloir l’entretenir. Votre objectif est d’obtenir une plante de trois mètres de hauteur formée de 6 à 8 branches principales.
Pour atteindre ce résultat, conservez ces 6 ou 8 branches et éliminez les autres drageons.
Cette taille va durer plusieurs années, et vous ne passerez à la taille d’entretien qu’une fois ce résultat atteint.
Cette présentation du lilas possède plusieurs avantages :
- votre plante sera bien touffue, et aucune branche morte ne dégarnira l’ensemble.
- les branches garderont un diamètre relativement faible, ce qui protégera votre arbuste de la sésie du lilas, un insecte qui s’attaque aux branches de 2,5 cm de diamètre ou plus.
La taille d’entretien
La taille d’entretien consiste à conserver l’aspect de votre lilas. Vous devez enlever les branches trop vielles ou mortes, afin de permettre la repousse de nouvelles, plus jeunes et qui fleuriront bien mieux.
Sélectionnez ensuite les jeunes branches les plus vigoureuses (elles sont issues des drageons qui se forment chaque année à la base de votre arbuste) et supprimez les autres qui affaibliraient les branches principales. Si votre lilas est issu d’un greffage, vous ne devrez conserver que les branches qui se trouvent au-dessus du point de greffe.
La suppression des panicules
Supprimez les fleurs fanées qui épuisent inutilement l’arbuste. Vous pouvez également profiter de cette occasion pour supprimer les vielles branches. Attention tout de même de ne pas couper les bourgeons floraux du lilas qui se sont formés à l’extrémité des rameaux la saison précédente. Si vous les coupez, vous diminuerez d’autant la prochaine floraison…
La taille de rajeunissement
Il est parfois utile de tailler de façon plus radicale un vieux lilas afin de lui redonner un petit coup de jeune. Il vous faut alors rabattre votre lilas à environ 20-25 cm du sol, pour recommencer les tailles comme nous les avons décrites ci-dessus.
Ses ennemis
Les insectes
la cochenille virgule : ce sont de petits insectes suceurs dont le corps est protégé par un bouclier brunâtre. Elles vivent fixées sur les branches, les tiges, les feuilles qu’elles affaiblissent et peuvent faire dépérir en suçant la sève. Lorsqu’elles sont abondantes, leurs boucliers juxtaposés forment de véritables croûtes.
Seules les huiles insecticides sont vraiment efficaces contre les cochenilles, par exemple les oléo-malathions et oléo-parathions. Traitez les végétaux envahis, en réalisant des pulvérisations abondantes, répétées deux ou trois fois à trois semaines d’intervalle.
La fausse-teigne du lilas creuse des galeries entre les deux épidermes des feuilles, ce qui provoque des taches brunes à leur surface. Il vaut mieux retirer les feuilles atteintes. N’ayez recours à un insecticide systémique qu’en cas d’infestation sévère.
la sésie du lilas est un ver blanc qui s’attaque aux branches de 2,5 cm de diamètre ou plus en y creusant des galeries. La meilleure façon de lutter reste encore la taille de formation telle que décrite dans cet article. Il est aussi parfois possible d’en venir à bout en introduisant un mince fil de fer dans la galerie.
Les maladies
Oïdium ou ‘blanc’ : L’oïdium, surtout fréquent en été, est provoqué par des champignons se développant à la surface des feuilles qui sont recouvertes d’un duvet blanchâtre, d’aspect farineux. On peut combattre l’oïdium au moyen de fongicides à base de souffre ou de dinocap, appliqués à titre préventif. Le permanganate de potassium peut être employé à titre curatif, mais son application doit être rapidement suivie d’un traitement préventif mettant en oeuvre un des fongicides précédents.
Des taches foliaires peuvent parfois apparaître sur les feuilles du lilas. Il faut alors tailler les branches atteintes en prenant soin de désinfecter les outils avec de l’eau de Javel ou de l’alcool.
Les rongeurs
Enfin, certains rongeurs peuvent gravement endommager vos lilas en grugeant l’écorce. La meilleure des préventions sera de disposer un petit grillage métallique à ses pieds.
Mise à jour le by David DePierris