Feuilles flétries, branches desséchées,… Les pucerons font des ravages sur vos plantes qui faisaient l’admiration de tous ! Voici donc quelques conseils utiles pour en venir à bout. Certains très écologiques, d’autres un petit peu moins…
Période
Au printemps, lors de l’éclosion des oeufs qui ont passé l’hiver sur la plante hôte et jusqu’à l’automne, période des dernières reproductions.
Les dégâts causés par les pucerons
Les pucerons ont une prédilection pour les plantes affaiblies en attaquant leurs parties molles (notamment les pousses). Ils se nourrissent de la sève de la plante et sont la cause de nombreux dégâts :
• croissance réduite,
• feuilles flétries,
• branches desséchées,
• aiguilles rabougries,
• feuillage frisé,
• feuillage jauni ou descendant.
Les pucerons sécrètent également une substance sucrée et visqueuse appelée miellat qui attire d’autres ennemis des plantes : les fourmis. D’autre part, certaines espèces de pucerons véhiculent des virus à la plante hôte dont elles se nourrissent… Autant de raisons pour tenter de s’en débarrasser au plus vite !
La nature est en général assez forte pour contrôler ces agressions notamment grâce à des prédateurs comme les coccinelles, mais il faut parfois lui venir en aide, notamment pour les plantes d’intérieur. La meilleure arme reste l’observation…
La lutte biologique
La nature fait son oeuvre
Facile donc…
Gratuit
La coccinelle, ami du jardinier
Le puceron possède de nombreux ennemis dont il faut savoir user ! Le plus connu d’entre eux : la coccinelle qui dévore facilement plusieurs centaines de pucerons par semaine. La coccinelle présente en plus l’avantage de ne pas abîmer les plantes.
Sachez qu’il est aujourd’hui possible d’acheter des larves de coccinelles dans le commerce. C’est au moment de l’éclosion qu’elles sont les plus voraces.
Un pesticide ‘Bio’
Le Purin d’ortie, écologique et d’une efficacité tout à fait honorable est obtenu par macération de feuilles hachées dans l’eau (1 kilo pour 10 litres) puis dilution (20 fois). Pulvérisez sur les zones touchées.
Certaines plantes éloignent les pucerons
C’est entre autre le cas :
• des oeillets d’inde,
• de la menthe,
• du thym,
• de la sarriette.
N’hésitez surtout pas à en disposer à proximité des vos plantes exposées…
Au contraire, d’autres les attirent
Mieux vaut donc éloigner les plantes suivantes ou être particulièrement vigilant :
• les choux,
• les pois,
• les tomates,
• les haricots,
• les roses,
• les fleurs ornementales (capucine,…)
• les arbres et arbustes (bouleau, érable, frêne, orme, chêne et pin).
Le truc à savoir
Evitez les apports excessifs d’azote, car les plantes ainsi (sur)fertilisées attirent les pucerons.
La lutte physique
Aidez la nature de temps en temps
Long et contraignant
Eventuellement, quelques euros
La lutte biologique reste tout de même un petit peu aléatoire, alors avant d’acheter un anti-puceron chimique dans le commerce, essayez plutôt ces quelques petits trucs :
- Les fourmis, friandes du miellat sécrété par les pucerons en font ‘l’élevage’ : elles les regroupent et les protègent des prédateurs dans les arbres et les arbustes. La meilleure solution, pour éviter cette concentration : une bande de glu à 80 cm du sol.
- Délogez les indésirables au jet d’eau. Les pucerons tombés au sol auront beaucoup de mal à regagner leur plante hôte et seront plus vulnérables aux attaques des prédateurs. Ramassez-en tout de même un maximum à la main afin d’en réduire la propagation.
- Si votre plante est petite, peut-être pouvez-vous tenter de l’immerger totalement pendant quelques minutes.
- Taillez les parties affectées des arbres afin d’enlever les pucerons et les oeufs pondus pour l’hiver.
- La couleur jaune attire les pucerons. Vous pouvez donc fabriquer des pièges de cette couleur : des bandes adhésives jaunes par exemple. Vous pouvez placer près de la plante hôte des pièges à eau jaune remplis d’eau savonneuse. Le puceron attiré s’y noiera (tension superficielle de l’eau réduite par le savon).
- Saupoudrez abondamment la plante de talc pour étouffer les pucerons. Laissez-la couverte durant deux jours et ‘douchez-la’ ensuite à l’eau froide pour faire partir le talc et rafraîchir la plante.
- Malheureusement, si la plante est très infestée, vous devrez peut-être la détruire pour réduire le nombre de sites d’hibernation et donc la population future de pucerons.
La lutte chimique
Quelques minutes, régulièrement
Long et pas toujours efficace…
10-15 euros
En dernier recours, si les méthodes de lutte biologique et physique sont restées sans effet, il ne vous reste plus qu’à acheter un pesticide en commençant par des produits peu nuisibles pour votre santé et l’environnement :
- Appliquez par exemple un savon insecticide sur les zones touchées des plantes afin de réduire les populations de pucerons.
- A l’automne, vous pouvez appliquer une huile pour traitement d’hiver qui tuera les oeufs d’hiver.
- Si les deux solutions précédentes n’apportent pas d’amélioration, optez pour des pesticides plus agressifs en préférant les produits à base de pyréthrines naturelles, de roténone ou de deltaméthrine.
Systémique ou de contact ?
Un pesticide ‘de contact’ agit, comme son nom l’indique, lorsqu’il touche le puceron. Très efficaces, ces produits ont tendance à ‘oublier’ certains d’entre eux, cachés dans les bourgeons, sous les feuilles…. Optez alors pour un pesticide systémique qui pénètre la plante. Il empoisonne les pucerons, véhiculé par la sève qui les nourrit.