Nous sommes tous égaux devant l’échiquier. Nous avons tous les mêmes pièces, le même nombre de tours et les mêmes chances de gagner, toutes choses étant égales par ailleurs. Partant de ce postulat, il devient aisé de comprendre comment le jeu d’échecs peut développer la confiance en soi de l’enfant qui y joue. Le jeu d’échecs efface les différences, toutes les différences : les différences d’âge, sociales, économiques, géographiques… Tout ce qui compte, votre sens de la stratégie, votre technicité, votre dextérité. C’est donc une belle métaphore de la méritocratie dans son sens le plus noble !
Echecs : différences, quelles différences ?
Dans le jeu d’échecs, un enfant de 7 ans peut parfaitement battre un adulte à plate couture. Un joueur issu d’un milieu défavorisé peut parfaitement mettre échec et mat un joueur aisé. D’ailleurs, de nombreux joueurs illustres ont capitalisé sur leur talent pour sortir de la misère… un peu comme au football. Aussi lorsqu’un enfant bat un adulte, la différence d’âge est éliminée. Lorsqu’un petit chétif bat à plate couture un grand costaud, la différence d’aptitude physique est jetée aux oubliettes, ce qui n’est pas forcément le cas dans les sports traditionnels. Pour rester sur le football, un minime ne jouera jamais contre un joueur d’équipe première.
Encore mieux, le jeu d’échecs efface les différences sociales, à une époque où l’apparat est roi. L’époque du « paraître », comme on aime à l’appeler, met l’esthétisme et les signes extérieurs de richesse et de succès sur un piédestal. Il n’en est rien devant l’échiquier et les pièces. Votre accoutrement ou votre solde bancaire ne comptent pour rien. La victoire ou la défaite ne se joue pas à ces menus détails. Ce qui compte, ce sont vos aptitudes, et rien d’autre !
Intéresser l’enfant au jeu d’échecs… une petite victoire à la fois
Nul besoin d’être bon à l’école pour être bon aux échecs. En revanche, le fait d’être bon aux échecs semble influer positivement sur les notes à l’école ! C’est d’ailleurs pour cette raison que l’échiquier est de plus en plus présent dans les salles de classe, et les échecs s’imposent, si ce n’est comme une matière à part entière, comme moyen pédagogique pour enseigner la logique, l’anticipation et l’analyse situationnelle aux enfants. Pour jouer, il suffit de connaître les règles et d’accepter de s’asseoir devant un échiquier pour affronter son adversaire.
Pour initier votre enfant, n’hésitez pas à puiser dans le storytelling. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le jeu d’échecs peut être très attrayant pour les plus jeunes, il suffit d’un peu d’imagination de la part des parents. Pensez-y de cette façon : deux équipes de guerriers s’affrontent sur un champ de bataille. Chaque guerrier dispose de ses propres compétences, de ses pouvoirs magiques qui lui permettront de progresser au front. La défense du roi, quoi qu’il en coûte, sera la mission de votre enfant. Il doit toujours avoir le roi adverse dans le viseur. Pour l’intéresser davantage, procurez-vous un beau jeu d’échec design, à la fois pour jouer et décorer le salon, plutôt qu’un échiquier en plastique fade et sans personnalité ! Votre première victoire sera de l’intéresser au jeu. Commencez par la suite avec des parties qui ne comptent que les pions et le roi, puis introduisez progressivement les pièces, une à une, en finissant par le cavalier qui a la combinaison la moins évidente, surtout pour un jeune enfant.
Une fois que votre enfant aura maîtrisé les rudiments du jeu, votre mission arrivera à sa fin. En effet, l’idée n’est pas de le forcer à jouer. S’il est passionné, il vous le fera savoir et vous demandera de l’affronter. Quoi qu’il en soit, et à minima, il aura appris un jeu stratégique passionnant qui ne le quittera jamais vraiment. En effet, nous sommes nombreux à avoir appris les échecs dans notre enfance, pour n’y revenir qu’à l’âge adulte !
Mise à jour le by fabien