Une bonne préparation des supports est indispensable pour obtenir des résultats satisfaisants. Cette mise en état du fond peut se réduire à un simple lessivage. Mais elle peut aussi comporter nombre d’opérations : décapage de peintures, arrachage de papiers peints, traitements préventifs, ponçage… Pour réaliser chacun de ces travaux, il existe toute une panoplie d’outils. Il est de votre intérêt de les choisir de qualité : s’ils sont plus onéreux au départ, ils se révéleront plus économiques car ils vous feront gagner du temps et, correctement entretenus, beaucoup dureront des dizaines d’années.
Les grattoirs
Ils peuvent servir à égrener les plâtres neufs (aspérités), à préparer fissures et cavités au rebouchage, à décaper les vieilles peintures malsaines. Le plus simple est le grattoir triangulaire. Dans la même « famille », le combiné, aux arêtes rectilignes et courbes (pour surfaces planes et moulurées). Plus spécialement pour bois, le grattoir Skarsten à lame rectiligne, ou à lame dentée pour les décapages difficiles. Affûtez bien votre grattoir avant usage. Nettoyez-le et graissez-le l’ouvrage terminé.
Les couteaux de peintre
Utilisés pour appliquer les produits de rebouchage et les décapants en pâte, pour décoller les peintures ramollies par brûlage et les papiers peints. On les trouve en différentes largeurs (de 2 à 12 cm); quatre suffisent pour pratiquement tous les travaux (2, 4, 6 et 8 cm). Les lames ne doivent pas être détrempées au brûlage des peintures, le fil doit rester rectiligne. Mêmes soins que pour les grattoirs.
Les lames à enduire
De la même famille que les couteaux de peintre, mais plus flexibles et plus larges (de 8 à 30 cm), elles servent à appliquer un durcisseur sur une surface instable, un enduit de lissage sur plâtre, un enduit pour crépi décoratif… Trois suffisent à un bricoleur (12, 16 et 22 cm). Mêmes soins que les précédents.
La truelle plâtroir
Elle sert pour les rebouchages au plâtre. Éventuellement une auge (une large bassine en plastique peut faire l’affaire) et une règle de plâtrier (une baguette bien droite en bois peut la remplacer).
Le brûle-peinture
Il sert pour le décapage par brûlage des vieilles peintures. C’est la lampe à souder à gaz butane munie d’une buse plate et large. Le brûlage ramollit la peinture, que l’on décolle au couteau de peintre. Outil délicat à manier comme tout appareil à flamme nue. Son emploi exige un minimum de précautions.
Le décapeur thermique
Il remplit le même rôle que le brûle-peinture, sans flamme, construit sur le principe du sèche-cheveux. La température élevée du souffle d’air peut sérieusement brûler la peau. La décolleuse de papier peint Outil créé sur le principe du fer à repasser à vapeur. Ici, la chauffe est obtenue par une grosse bouilloire électrique ou au gaz butane, d’où la vapeur s’échappe par une plaque perforée appliquée sur le papier à décoller. Le décollage est facilité et accéléré. L’ensemble est assez encombrant et onéreux pour un usage peu fréquent. Mieux vaut louer l’appareil. Il existe une petite plaque décolleuse que l’on branche sur un autocuiseur chauffé sur un camping-gaz. Cela constitue un ensemble assez facile à déplacer, astucieusement conçu, et qui paraît aussi économique qu’utile pour décoller les papiers.
Les ponceuses
La ponceuse électrique traite vite de grandes surfaces. Préférez les ponceuses à vibration, ou à bande, aux disques montés sur perceuse. L’emploi de ces disques exige une certaine habileté pour ne pas creuser des sillons en arc de cercle dans la surface travaillée. Il faut d’ailleurs avoir la main légère avec les outils électriques qui arrachent vite plus d’épaisseur de matière qu’on le désire. Sur peinture, n’utilisez le ponçage que légèrement pour dépolir ou mettre à niveau un petit raccord, jamais pour décaper. La peinture encrasse très vite l’abrasif, dont on fait alors une consommation ruineuse.
Matériel divers
Pour le rebouchage: récipients en plastique pour les mélanges. Jetez un œil à notre article sur le choix des reboucheurs.
Pour le décapage et les traitements préventifs (application de décapants liquides, de produits hydrofuges, de fongicides): vieux pinceaux inutilisables en peinture ou neufs mais de qualité inférieure.
Pour le lessivage: grosses éponges animales (cellulosiques pour le décollage des papiers), brosses de chiendent, brosses métalliques (en laiton ou en acier), gros pinceaux à lessiver (à la rigueur à badigeon, ces derniers pouvant servir à l’application de peinture sur crépi), bassines et seaux en plastique.
Pour le dépoussiérage : brosses à dépoussiérer. Enfin, une bonne réserve de chiffons propres non pelucheux ; des sacs poubelle ; des toiles, des bâches, des feuilles de plastique et des vieux journaux. La décolleuse électrique est moins encombrante que celle qui fonctionne au gaz (avec sa bouteille de gaz butane) et l’eau monte plus rapidement en température. L’outil bleu placé à sa gauche sert à griffer le papier.
Mise à jour le by fabien