Le non-respect des distances de sécurités reste trop fréquent et est la cause de nombreux accidents et ce malgré l’aggravation des peines encourues. Un constat alarmant !
Malgré les campagnes d’information répétées et les conseils de prudence réitérés par les pouvoirs publics, de nombreux conducteurs ne tiennent pas compte des règles concernant les distances inter-véhicules. Des comportements synonymes de risque d’accident sur route mais aussi d’accident en chaîne sur autoroute.
Un constat sans appel
Selon l’Observatoire National Interministériel de Sécurité Routière (ONISR), en 2002, plus de 5 000 personnes (107 tués et 5 037 blessés) ont été victimes d’une collision en chaîne sur l’ensemble du réseau routier, soit 14 par jour. Sur autoroute, 43 % des accidents résultent de collisions arrières ou en chaîne.
Un conducteur sur quatre ne respecte pas le temps inter-véhiculaire, et 7 % des conducteurs circulent à moins d’une seconde du véhicule qui les précède (sur l’ensemble des conditions de circulation). Dans des conditions de circulation dense, ce sont près de 60 % des conducteurs qui sont en infraction, dont près de un sur six qui circule à moins d’une seconde du véhicule qui précède.
Tout le monde est concerné : le conducteur comme les autres passagers du véhicule qui peuvent être stressés par des inter-distances trop courtes. Car les conducteurs ne peuvent ni se reposer sur les qualités de freinage de leur véhicule (système anti-bloquant -ABS-, pneumatiques,…), ni sur leurs prétendus réflexes ! Conjugué à une vitesse élevée, le non-respect des distances de sécurité peut mener à l’accident grave, voire mortel.
Des sanctions aggravées
Le conducteur en infraction encourt désormais une contravention de 4ème classe soumise à une amende forfaitisée de 135 euros pouvant s’élever à un montant maximal de 750 euros et à un retrait de trois points de son permis de conduire. Lorsque l’infraction est commise dans des ouvrages routiers dont l’utilisation ou l’exploitation présente des risques particuliers (tunnels), où des distances de sécurité plus importantes sont imposées, le permis de conduire peut être suspendu pour une durée maximale de trois ans.
La loi sur la sécurité des infrastructures du 3 janvier 2002 introduit une nouvelle disposition dans le code de la route qui tire directement les conséquences de la tragédie du tunnel du Mont Blanc. Ce décret condamne à six mois d’emprisonnement et à 3 750 euros d’amende, tout conducteur d’un véhicule à moteur qui, dans un tunnel, ne respecte pas la distance de sécurité suffisante entre deux véhicules.