Conduire sur de longues distances n’est pas sans provoquer chez le conducteur une sensation de fatigue qu’il vaut mieux ne pas négliger. Apprenez à reconnaître ces situations à risque…
Les situations à risque
Les cas où la conduite est monotone
– circulation peu dense,
– paysage sans attrait,
– absence d’agglomérations,
– route droite ou autoroute,
– conduite de nuit,
– pluie (les battements réguliers des essuie-glaces),
– absence de passager,
– trajet habituel.
La somnolence se fait particulièrement sentir dans les situations suivantes
– état de fatigue,
– conduite monotone,
– digestion difficile,
– absorption d’alcool,
– chaleur excessive dans la voiture et aération insuffisante,
– sommeil des passagers surtout si l’on conduit à heure inhabituelle correspondant habituellement à une période de sommeil.
Les signes de la fatigue
– Crispations douloureuses du cou et des épaules,
– désir fréquent de changer de position,
– impression que les autres conduisent mal,
– picotements des yeux,
– besoin de se gratter la tête, de se masser la nuque,
– impression d’être serré dans ses vêtements,
– tête lourde,
– impression bizarre que la voiture ne fait plus le même bruit, brefs ‘passages à vide’.
Les effets de la fatigue
La fatigue entraîne une diminution de la vigilance. Ainsi, on estime qu’après 2 heures de conduite, le temps de réaction d’un conducteur est au mieux de 2 secondes (la temps de réaction ‘normal’ est de 1 seconde).
[ Notre article ‘Les ennemis de la vigilance‘ ]
Les effets sur la vision
Des possibilités d’éblouissements, de troubles de l’accommodation et une vision brouillée sont à craindre. Tous les produits sédatifs peuvent se révéler dangereux en altérant la vigilance du conducteur à travers différents mécanismes. Le manque de sommeil se traduit, en plus de l’endormissement, par un rétrécissement du champ visuel, des troubles de la mémoire à court terme et un ralentissement des réflexes.
La vision de l’automobiliste devient approximative. Le champ visuel périphérique est réduit, l’oeil ne percevant plus l’environnement immédiat de la route et n’évaluant plus correctement la rapidité et le sens des déplacements des objets en mouvement, il supporte plus difficilement tout stress lumineux.
Les effets sur la conduite
La fatigue de l’automobiliste se manifeste au niveau musculaire, nerveux et visuel :
Après quelques heures de conduite, il est normal d’être fatigué, surtout si on n’est pas entraîné à faire de longs parcours et si on est un conducteur débutant.
La fatigue rend le conducteur nerveux, anxieux.
Ses gestes sont moins prompts et moins précis et il a souvent tendance à rouler trop vite et à moins bien évaluer sa vitesse et celle des autres.
Il arrive en outre que la fatigue bloque des automatismes utiles et libère des automatismes nuisibles parce qu’inadaptés.
Quelques conseils pour prévenir la baisse de vigilance
Prévenir la baisse de vigilance
– aérer le véhicule, ouvrir une vitre,
– régler la climatisation pour réduire la température,
– faire fonctionner la radio, écouter une cassette,
– effectuer des pauses fréquentes d’une durée de 10 à 20 minutes,
– sur autoroute s’arrêter sur une aire afin de se détendre et de marcher,
– boire beaucoup d’eau et éviter les aliments riches en graisse,
– parler avec les passagers et ne pas garder le regard figé sur l’axe du tracé,
– en début d’après-midi et pendant la nuit, si le besoin s’en fait sentir, s’arrêter et dormir un peu. Sur autoroute, il y a une aire de repos tous les 15 à 20 km et une aire de service tous les 40 à 50 km,
– respecter les distances de sécurité,
– si le voyage doit dépasser 8 à 10 heures, s’arrêter et passer une nuit normale de sommeil avant de poursuivre son trajet,
– Ne manger ni trop lourd, ni trop léger.
Réactiver sa vigilance
– faire une pause prolongée toutes les 2 heures, dormir si possible,
– passer le volant à un autre conducteur,
– ne pas accélérer pour arriver plus vite; au contraire, réduire l’allure car rouler vite augmente la fatigue.
[ Notre article ‘Les ennemis de la vigilance‘ ]
Quelques conseils pour retarder la fatigue
– se reposer avant de partir,
– choisir avec soin l’horaire du voyage et l’itinéraire de façon à conserver autant que possible les rythmes veille/sommeil habituels,
– régler correctement le siège et le dossier (en modifiant un peu le réglage du dossier, le changement de position atténue la fatigue du dos et des épaules) ,
– manger légèrement, boire abondamment des boissons non alcoolisées,
– dormir correctement les nuits précédentes (1 à 2 h de sommeil en moins par nuit = une nuit blanche au bout de 4 ou 5 jours) ,
– attention aux médicaments. Certains peuvent gêner la conduite, entraîner ou favoriser des accidents en modifiant la vigilance, entraîner une somnolence. Il convient de vérifier la notice et de s’informer auprès d’un médecin,
– prendre la route après une nuit de sommeil réparateur (environ 7 heures) ,
– se lever à l’heure habituelle. Se lever à une heure inhabituelle signifie partir avec une vigilance amoindrie et un risque accru d’accident,
– avant de prendre la route, absorber un petit déjeuner consistant et une boisson stimulante (thé, café) à dose modérée,
– éviter de partir après une journée de travail,
– avant un voyage de nuit, faire une sieste préventive d’environ 1h30,
– de nuit, la vigilance est amoindrie. Elle est à son minimum entre 3h et 6h,
– ne pas fixer d’heure d’arrivée.