Un accident sur cinq est dû à l’endormissement au volant. Les dernières études scientifiques menées à ce sujet montrent sans ambiguïté le niveau élevé des risques induits par la fatigue et la somnolence au volant…
Fatigue, causes et conséquences
A l’heure où des millions d’automobilistes prennent la route des vacances et où les sorties nocturnes vont s’intensifier, il est essentiel de rappeler à quel point la fatigue et la somnolence au volant sont des facteurs importants de l’insécurité routière.
Fatigue ou alcool : des conséquences similaires
Prendre la route avec un manque de sommeil ou rester volontairement éveillé longtemps afin de parcourir plus de kilomètres, implique les mêmes effets négatifs sur les capacités du conducteur que la présence d’alcool dans le sang : en effet, au-delà de 17 heures de veille active, les réflexes de l’automobiliste diminuent autant que s’il avait 0,5 g d’alcool dans le sang. La baisse de vigilance combinée à la diminution du temps de réactivité du conducteur favorise inéluctablement les risques d’accident.
Une probabilité d’accident multipliée par 3
Par exemple, un automobiliste qui prend la route en ayant dormi cinq heures ou moins la veille de son départ a 3 fois plus de chances d’avoir un accident qu’un conducteur reposé.
Une prise de conscience à venir
L’attention des conducteurs doit être une nouvelle fois attirée sur les risques qu’ils prennent et qu’ils font courir aux autres usagers dès lors qu’ils repoussent, ne serait-ce qu’un peu, leurs capacités d’éveil et/ou de vigilance. Ceci est d’autant plus nécessaire, que la plupart des automobilistes ne semblent pas avoir conscience des risques auxquels ils s’exposent.
En effet, 50 % d’entre eux réduisent leur temps de sommeil habituel au moment des départs en vacances, soit pour avancer l’heure du départ, soit pour préparer le chargement du véhicule. Pire, 12 % des automobilistes, notamment des jeunes conducteurs, dorment moins de cinq heures la veille d’un départ en vacances ou prennent la route en soirée, sans avoir dormi, ni fait la sieste.
En conclusion
De même qu’il est très dangereux de prendre le volant après avoir consommé de l’alcool, la conduite en état de fatigue ou de somnolence est un des facteurs de surmortalité importants. Comme l’alcool, c’est bien avant l’excès que le risque augmente rapidement.
*Voir les études du Dr Jennie Connor, (Auckland juillet 1999)