Même si vous ne vous sentez pas immédiatement grisé, les quelques verres d’alcool que vous avez déjà bus auront des conséquences sur votre façon de conduire…
Les effets physiologiques
- L’alcool rétrécit le champ visuel.
- L’alcool augmente la sensibilité à l’éblouissement.
- L’alcool altère l’appréciation des distances et des largeurs. Sous l’effet de l’alcool, un conducteur peut décider, devant un obstacle, de freiner sur une distance trop courte pour s’arrêter ou, devant un passage plus étroit que sa voiture, de passer quand même.
- L’alcool diminue les réflexes. La durée moyenne du temps de réaction dans des conditions normales est évaluée à une seconde environ. Dès 0,5 g/l, le temps de réaction peut atteindre 1,5 seconde. Ainsi, un véhicule roulant à 90 km/h parcourt 25 mètres en 1 seconde et 37 mètres en 1,5 secondes. Ce sont ces 12 mètres qui peuvent sauver une vie ! Les temps de réaction augmentent considérablement avec des taux d’alcoolémie encore plus élevés.
- L’alcool provoque une surestimation de ses capacités et a un effet euphorisant. Il provoque une surestimation de ses capacités. Après 0,5 g/l de sang, la conduite devient plus heurtée qu’à jeun et le conducteur fait beaucoup plus d’erreurs.
- Sous l’effet de l’alcool, le conducteur a un comportement dégradé par rapport au conducteur sobre. Cela se traduit par une prise de risque plus importante : vitesse excessive, agressivité, non-port de la ceinture de la sécurité ou du casque, réflexes diminués…
- Un sujet en bonne santé élimine 0,10 g à 0,15 g d’alcool par heure. Rien n’efface les effets de l’alcool : café salé, cuillerée d’huile… aucun ‘ truc ‘ ne permet d’éliminer l’alcool plus rapidement.
L’inégalité entre les sexes
Pour une même consommation d’alcool et un poids équivalent, le taux d’alcoolémie d’un homme est généralement inférieur à celui d’une femme. Les femmes, à poids égal et à consommation égale, ont un taux d’alcoolémie supérieur car leur proportion de liquides organiques dans le corps (eau, sang, plasma…) est inférieure à celle de l’homme (60 % contre 70 %).
Le taux d’alcoolémie varie aussi selon le poids des personnes d’un même sexe.
La fatigue ou l’absorption de médicaments peuvent augmenter les effets de l’alcool.
Attention aux mélanges alcool / médicaments
Beaucoup de médicaments, comme les somnifères, les tranquillisants, les médicaments contre le rhume et même certains antibiotiques, multiplient les effets de l’alcool.
Reportez-vous systématiquement aux notices des médicaments si vous devez conduire et demandez éventuellement conseil à votre médecin ou à votre pharmacien.