La vitesse reste la première cause de mortalité sur les routes, devant l’alcool. Dans la moitié des cas, il s’agit d’une vitesse inadaptée qui ne permet pas de maintenir une distance de sécurité suffisante en cas d’incident…
Plus la vitesse augmente, plus le risque d’accident est important.
Plus la vitesse augmente, plus la gravité de l’accident est importante.
Ces deux affirmations simples et sans ambages traduisent la réalité de l’impact de la vitesse pour la sécurité routière. Il ne faut pas occulter la corrélation entre vitesse et distance d’arrêt.
Plus la vitesse augmente, plus la distance d’arrêt est importante
Le fait de rouler vite entraîne systématiquement une situation de danger potentiel. Dès lors que le conducteur roule vite ou à une vitesse inappropriée, il a moins de temps pour réagir et a donc besoin d’une plus grande distance pour freiner ou manoeuvrer. La distance d’arrêt est la somme de la distance parcourue pendant le temps de réaction et de la distance de freinage :
Distance parcourue pendant le temps de réaction |
Distance de freinage (décélération de 7m/s/s) |
Sur autoroute à 130 km/h, une voiture s’arrête en 129 mètres alors qu’à 160 km/h, au bout des ces 129 mètres, la voiture sera encore à près de 90 km/h (sur route sèche) !
En ville à 50 km/h, il faut 28 mètres, au minimum, pour s’arrêter alors qu’à 60 km/h, il faut 36 mètres pour s’arrêter, soit 8 mètres de plus (soit la largeur moyenne d’une intersection en zone urbaine*).
Plus la vitesse augmente, plus la technique atteint ses limites
Malgré d’importants progrès réalisés en matière de sécurité par les constructeurs, les équipements comme le système de freinage ne sont plus aussi efficaces à vitesse trop élevée. Quels que soient le véhicule et le conducteur, il y a des lois de la physique qui établissent clairement les rapports vitesse / freinage / arrêt.
Le coefficient d’adhérence de la chaussée, facteur incontournable
Le coefficient d’adhérence a une influence directe sur les distances de freinage. Ce coefficient dépend de la nature et de l’état du revêtement. A titre indicatif, les mesures moyennes sont les suivantes :
- – 0,8 pour un asphalte propre et sec,
– 0,7 pour un revêtement moyen,
– 0,6 pour un pavé sec.
Il est à noter que sur chaussée humide, ce coefficient est en moyenne, divisé par deux.